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Les quatre lettres « considérées comme locales » de l’alphabet Grec et l’alphabet Sud-arabique Musnad

L’alphabet Grec découle directement de l’alphabet Phénicien , cependant quatre lettres de l’alphabet grec qui sont ψ , Φ, Χ et Ω sont considérées comme des lettres rajoutées tardivement et localement par les Grecs qui s’avèrent,. comme on va le voir plus loin, des lettres importées intelligemment et d’une manière très originale d’un autre alphabet sémite: l’alphabet Sud-arabique Musnad مُسند.

On va commencer par la lettre ψ .
La lettre ψ existe à la fois dans l’alphabet Musnad et l’alphabet Grec. Dans l’alphabet Musnad la lettre ψ se prononce comme la lettre arabe ح . Dans l’alphabet Grec la lettre ψ se prononce Psi. De premier abord la lettre ح et la lettre Psi n’ont aucun lien . En fait cette même lettre ψ ou ces deux lettres Psi et ح ont un lien très fort si on se réfère aux deux alphabets en question : Les Grecs ont simplement copié une lettre qu’il ne peuvent pas prononcer (ils ne peuvent pas prononcer la lettre ح) et ont donné à cette lettre une nouvelle prononciation, une prononciation que l’alphabet d’origine, l’alphabet Musnad ne peut pas prononcer (les Suds-arabiques ne peuvent pas prononcer la lettre P , ils la prononcent en tant que B ب). C’est une manière très subtile de passer du Musnad au Grec où la lettre homologue n’est pas celle qui est vocalement conforme mais plutôt la lettre qui offre l’exclusivité vocale d’un alphabet à un autre .

La lettre ψ va donc nous ouvrir la porte à soupçonner l’existence d’un subtil jeu de passage du Musnad au Grec. On va voir pour les lettres Φ, Χ et Ω comment ces trois lettres obéissent à la même règle de passage.

En fait certaines lettres , quand on les prononce dans l’alphabet , elles sont souvent des syllabes comportant deux ou trois racines avec plusieurs consonnes exemple : ع se dit عين et non seulement ع , ε se dit Εpsilon et non seulement e, etc.

La lettre ق , dans le Musnad tout comme dans l’arabe se prononce : قاف et non seulement ق . Elle finit par la lettre ف qui correspond à la lettre Φ (Phi) en grec . Il est aussi utile de rappeler que dans la langue arabe avant l’invention de la ponctuation par des points sur les lettres la lettre ف et ق s’écrivent de la même manière, il faut être érudit pour savoir quel sens parmi les deux est voulu. La lettre Φ comme vous pouvez le voir dans le schéma ci-dessus est conforme à la lettre قاف Φ du Musnad .

Dans le Musnad, il y’a une lettre en plus par rapport à l’alphabet arabe il s’agit de la lettre سامخ , une lettre qui s’ajoute aux lettres (س( سين et (شين ) ش . Vous avez pu voir la lettre سامخ finit par la lettre خ . La lettre خ correspond à la lettre grecque Χ (Khi, se prononce خِ). Vous avez pu voir la lettre du Musnad qui finit par un خ à savoir سامخ a la même forme que la lettre Χ (خِ) grecque. Il y a une autre lettre dans le Musnad qui ressemble à la forme de la χ grecque il s’agit de la lettre correspondant à la lettre ت arabe et Phénicienne mais il n’y’a aucun lien logique utilisable comme règle de passage ou règle de conversion qui lie ces deux lettres comme on l’a pu détecter avec la lettre χ سامخ et la règle de la dernière lettre de la syllabe alphabétique à la place de la première lettre.

Certe règle de dernière lettre comme règle de conversion Musnad – Grec pour Φ ّ(ف) et Χ (خِ) entamés du قاف et du سامخ ne s’arrête pas sur ces deux lettres la dernière lettre du groupe à savoir la lettre Ω use intelligemment de cette fonction de passage Musnad -Grec et rajoute encore une deuxième couche pour plus de subtilité à ce jeu . La lettre du Musnad qui correspond à la lettre ر en arabe a une forme particulière comme vous pouvez le voir dans le schéma ci-dessus. La lettre grecque qui phonétiquement correspond à la lettre arabe ر est la lettre ρ , la lettre ρ ne se prononce pas seulement ر r elle se prononce ro رو où elle finit donc avec un ο. La lettre Ω (Omega) a le même rôle que la lettre O. Il suffit juste de faire une rotation de 90 degrés de la lettre رو du Musnad pour arriver à dessiner la lettre Omega grecque.

Conclusion: Les quatres lettres non Phéniciennes et supposés locales de l’alphabet grec ψ, Φ , Χ et Ω sont en fait des importations d’un autre alphabet Sémite: l’alphabet Sud-arabique Musnad elles ne sont pas des importations directes mais des importations qui usent d’une logique de passage Musnad- Grec bien précise. Il serait par ailleurs intéressant de supposer que l’alphabet Musnad n’a pas uniquement contribué à développer l’écriture seulement dans le sud de la péninsule arabique, tout comme le phénicien il aurait pu contribuer à développer d’autres alphabets au-delà de sa limite géographique connue !

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